Dialogue de sourds sur la piste de Droubies à la sous préfecture

  Comme nous pouvions nous y attendre, nous n'avons pas convaincu le sous préfet sur nos positions, et il ne nous a pas convaincus non plus. Il n'a même pas essayé. Dès le début de la réunion, avant de nous entendre, il a précisé sa position:     " Un plan DFCI existe, il doit être réalisé"

  Il nous a écoutés, nous avons pu exposer une partie de nos arguments, certains autres plus précis n'avaient à ses yeux aucun intérêt. Il voulait que nous, le conseil municipal, délibérions sur place pour que l'affaire soit classée. Le maire et son équipe au grand complet ne nous ont pas non plus surpris sur leurs positions. A cours d'arguments sur l'aspect financier du projet, c'est à présent le côté sécuritaire qui a retient toute leur attention.  "Il faut une piste DFCI car si ça brûle, on pourra arréter le feu" Norbert y va même de son refrain alarmiste. "Si le  feu démarre, ça brûlera 8000 hectares au moins, jusqu'au pont des Abarrines". Le pire, c'est qu'il l'a vraiment dit......bravo pour l'image qu'il donne de son corps de sapeurs pompiers.

  Avec ces arguments on voudrait nous faire passer pour des irresponsables, et nous faire culpabiliser d'afficher de telles positions. Nous le rappelons donc pour la Nième fois: Nous sommes pour les voies de défense contre les incendies, nous sommes pour le désenclavement et le goudronnage des routes de la vallée de Droubies, nous sommes pour l'élargissement des endroits les plus étroits, mais nous sommes catégoriquement opposés aux normes qui nous sont imposées pour la réalisation des travaux projetés.

  Que vont penser les propriétaires de terrains, dont les avis ne sont pas pris en considération car seul compterait l'interêt collectif tel qu'il est défini par le sous préfet.   

  Nous affichons fièrement que l'intérêt collectif, sur ce point comme sur bien d'autres, n'est pas necessairement celui du pouvoir en place.

  Nous pensons que lorsque les travaux de démolition de la montagne au  pont de Malmeillas débuteront, lorsque la communauté d'agglomération d'Ales qui a un projet d'éco site sur la Borie aura vent de la piste, (ce dont je me charge) lorsque nous aurons entaillé la montagne de 13 épingles entre Dalle et Droubies, sans compter celles qui suivont, nous pensons donc que certains diront "si on avait su".

  Pour ceux la, et pour d'autres, nous ferons, avec les personnes qui partagent notre point de vue, avec les propriétaires qui seraient expropriés, notre possible pour que le projet DFCI soit abandonné, et qu'une véritable route desserve la vallée.

                                                                  Jean Pierre HOURS