50/50 page 4

Lettre remise à Monsieur le maire, le Jeudi 28 Août 2008 par Michel Salles

                                                                    Monsieur le Maire

  Tous les élus doivent avoir la possibilité de mettre leurs savoirs et leurs compétences au service de la commune et de sa population. Devant le départ « raté » de cet objectif, les 5 élus que nous sommes vous demandent pour la deuxième fois une rencontre. Déjà, à notre demande,une première entrevue avait eu lieu en avril. Lors de cet entretien, après un long échange et un espoir de changement, rien n’a évolué : au contraire, et à notre grand regret, la situation s’est aggravée. Les insultes gratuites à l’égard de nos 2 élus lors de la réunion sur le dossier d’enquête publique du PNC viennent s’ajouter à un climat déjà très tendu. C’est pourtant à votre invitation que nous venions à cette réunion donner notre point de vue sur le sujet.

   Nous sommes des élus, donc légitimés par la population. Nous demandons du respect  pour notre personne et pour notre fonction. Les électeurs voulaient un Conseil Municipal « panaché » ; ils pensaient ainsi équilibrer les pouvoirs. Vous en avez décidé autrement ; c’est une stratégie, à notre avis dangereuse pour St Etienne. Nous ne pouvons accepter dans ce mauvais feuilleton le rôle des soi-disant méchants revanchards contre celui des gentils qui n’ont rien à voir dans ce fonctionnement partisan.

   Vouloir nous cantonner dans des rôles de simples figurants n’est pas acceptable. Nous avions formulé une seule demande, celle d’avoir un délégué au Syndicat Mixte des Hauts Gardons. La municipalité sortante avait respecté ce protocole d’équité.  Elle avait accepté de donner à la minorité communale une délégation au Syndicat Mixte, et même un poste d’adjoint au Conseil Municipal. Les scores étaient pourtant nettement moins serrés que ceux de ce  dernier scrutin. Ce principe consensuel donnerait plus de poids à nos représentants lors des réunions extra municipales.

   La majorité  que vous représentez aujourd’hui nous a refusé ce  poste de délégué. Vous avez voté trois postes d’adjoint sans nous en proposer un seul. Devant ce constat d’exclusion nous avons été placés de fait par vous dans l’opposition. C’est ce qui a motivé notre refus de participer aux autres syndicats et commissions. Cette situation est fortement dommageable car les petites communes travaillent plutôt sur une ligne unitaire et solidaire. En Cévennes, les choses sont déjà difficiles et la mésentente au sein d’un CM ne peut que compliquer sa tâche et pénaliser ses administrés.

  Voilà résumée une situation que nous aurions préférée ne pas évoquer une seconde fois. Notre slogan de campagne : « Toutes et tous pour St Etienne » reste plus que jamais d’actualité. Il peut s’appliquer rapidement si vous décidez de modifier votre attitude à notre égard. Cependant, si nous devions rester dans cette configuration, que vous seul pouvez changer, nous continuerons, comme nous l’avons fait pour le dossier du PNC, à travailler et à expliquer les dossiers majeurs pour la commune, comme par exemple celui de l’intercommunalité qui va s’ouvrir à la rentrée.

  A ce sujet, nous vous informons que nous prenons rendez-vous dès aujourd’hui avec les deux présidents des communautés de communes susceptibles de nous accueillir (Ste Croix et St Germain) afin de faire le point avec eux; nous sollicitons également notre Conseiller Général. Par ailleurs, nous pensons que certains dossiers importants méritent une communication en conseil municipal. Par exemple, l’embauche d’un employé municipal, même si la seule décision vous appartient, relève d’un minimum de concertation avec tous les élus. Nous vous rappelons que nous vous avons demandé une réunion du conseil municipal par mois, le 4^ème mercredi.

   Nous espérons que cette lettre, qui se veut avant tout constructive pour l’avenir et précise sur les faits, réponde à certaines interrogations de la population et soit la première pierre d’une meilleure collaboration au sein du Conseil Municipal.

       Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, nos respectueuses salutations.

Le 27 août 2008, Signé : Bernadette NORY, Noël GRAND, Jean Pierre HOURS, Emmanuel JULLIAN et Michel SALLES